Trail Blanc de Méaudre :
 
Dimanche 10 janvier 2010,
Après une nuit de travail bien remplie et donc plutôt agitée, me voilà en route pour Méaudre  petit village Vertacomicorien (du Vercors).
La neige continue à tomber depuis plusieurs jours autant en plaine (40 à 50 cm) qu’en montagne (60cm) rendant le trajet plutôt « épique ».
Arrivé à Méaudre la couche de neige fraîche atteint facilement les 60 cm ce qui nous promet des conditions de course plutôt dures pour nos petits mollets mais, idéales pour un trail blanc. Et pour couronner le tout la météo reste à la neige avec des températures allègrement en dessous de zéro degrés. Bref un temps à ne pas mettre un Vertaco dehors !
Malgré une entrée en matière plutôt frileuse, je ne doute pas que la suite de la journée se montrera plus réchauffée et surtout « réchauffante ».
  Je profite du passage obligatoire par la case inscription pour me renseigner sur le parcours et la course en général. Il s’agit d’un tracé de 13 km 500 et 400m de dénivelé positif, composé en majeure partie de « sentiers » raquettes et monotrace dans la poudreuse tout juste damée par un passage en raquettes à neige, le tout agrémenté de quelques portions sur des pistes de ski de fond.
Après un passage au vestiaire, c’est parti pour un petit échauffement bien utile pour assoupir les jambettes raidies par le froid, et réveiller la machine en douceur.
 
  9h45, la « meute » de 130 givrés que nous sommes s’élance rapidement à travers la plaine en direction des premières pentes 1 à 2 km plus loin. Sur ces chemins à raquettes les appuis plutôt très mous et instables, je décide de me placer tout de suite dans le groupe de tête afin de bénéficier d’un sol encore préservé et relativement propre.
J’attaque les premières pentes en troisième position, à quelques longueurs des deux premiers et suivi de prêt par deux autres coureurs. Je m’applique à courir dans la trace de mes prédécesseurs afin de me préserver pour la suite, tout en restant en retrait à quelques dizaines de mètres incapable pour l’instant de remonter. Au profil de chemins forestiers faiblement pentus un de mes poursuivants me passe, mais je reste à proche distance des deux premiers. A  mon grand étonnement, je recolle même le trio de tête dans les parties plus raides. Suit alors une longue portion en faux plat descendant avant le ravitaillement (5ème km) durant laquelle mes trois compagnons se « fonts la malle » et où un  4ème concurant me passe à grandes enjambées juste avant le ravitaillement.
Pas d’arrêt pour moi au ravito, et revoilà de la pente raide en monotrace et neige profonde, que du bonheur !
En quelques centaines de mètres je remonte facilement sur mes quatre « loustics » en profitant pleinement de leurs traces bien marquées.
Après quelques minutes de récup dans leurs talons, par deux efforts successifs (et pas très judicieux) je passe en tête, mais, bien entamé par cette débouche d’énergie, bien inutile après réflexion, je ne parviens pas réellement à faire le trou et me retrouve pour le coup à faire des trous, ou plutôt la trace.
Après un petit kilomètre de « gloire » nous quittons le monotrace pour un long retour vers Méaudre  sur une alternance de chemins forestiers faiblement damés et pistes de fond en neige légère et très énergétivore, le tout en profil descendant. Et qui dit portions roulantes dit y a pas bon pour moi … et bien sur me revoilà relégué en 5ème position à quelques kilomètres de l’arrivée.
Rapidement distancé, je m’accroche du mieux que je peux, et fait l’effort pour ne pas être trop distancé. Je m’applique à poser mes belles LAFUMA Sky Race OT entre les traces désordonnées et instables des quatre premiers et je mes la « Gomme ».
En débouchant dans la pleine, à 2 km de l’arrivée, je réalise que les trois premiers sont hors d’atteinte. Mais, mes efforts ne sont pas vains car le quatrième n’est plus qu’à quelques encablures. Ces derniers hectomètres communs au tracé allé, sont un véritable champ de mines hyper exigent pour nos jambettes déjà biens malmenées. Mais malgré tout cette portion fait mes affaires, car mon prédécesseur montre d’évidents signes de faiblesse, et je le passe sans tarder.
J’ai donc le plaisir de franchir la ligne d’arrivée en quatrième position et environs deux minutes de retard sur le premier  Jimmy Brosse, triathlète (ancien compagnon d’équipe de Thomas Lorblanchet au pôle Clermontois), et 1mn environ sur le troisième également triathlète.
 
Ce fût donc un Trail Blanc de Blanc bien sympathique, avec un parcours agrémenté de singles tracs en sous bois de toute beauté et une organisation au top du top, n’ayant pas à rougir par rapport à d’autres manifestations de ce type  renommées. Merci à Cap Vercors
( http://www.capvercors.com/capvercors7.1.html )  et à tous les bénévoles.
A Bientôt  pour le prochain rendez-vous : Les Drayes Blanches du Vercors
( http://drayesblanches.com/ ) .
 

Renaud.
         
RenaudRouanet.fr
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