Cross départemental des pompiers 26 :
Samedi 6 Février, début d’un WD sportif bien rempli. Sorte de « mini WD choc » hivernal.
En effet c’est sous un ciel bien neigeux et humide qu’un ami pompier volontaire à La Chapelle en Vercors et moi-même prenons la route à destination du petit village de Rémuzat en Drôme Provancale, à la « frontière » des Baronnies.
Après 1 h 45 mn de route, nous arrivons à destination avec comme accueil quelques beaux rayons de soleil pour nous réchauffer.
Après un bref passage obligatoire par la « case » retrait des dossards, je chausse les baskets et me voilà parti pour un léger échauffement qui va me permettre de reconnaître une partie de la boucle.
Il s’agit d’une boucle longue de 4 km325 m, à réaliser 2 fois. « La piste » sillonne tout d’abord dans les ruelles étroites et escarpées de Rémuzat, puis au bout de 300m environs commence un long chemin propre et roulant d’environs 1500m. Je n’irai pas jusqu’au bout de celui-ci afin de ne pas trop gaspiller mon énergie à l’échauffement. Je récupère donc la boucle sur son retour et fini ma reconnaissance sur la fin de parcours, qui s’avère nerveuse et technique, avec une belle côte très raide et une descente finale abrupte et très glissante (10cm de boue et neige mêlée). Les 300 derniers mètres du parcours se faisant à nouveau dans les rues du village.
A voir l’état des gamins déjà en course (les cadets), le reste du parcours, que l’on m’a décrit comme assez semblable à cette fin de boucle (raide, technique, et boueux), doit être bien gras. En effet certains jeunes en reviennent couverts de boue de la tête aux pieds.
Ma petite balade touristique terminée (10mn environ), je complète se petit réveil musculaire par une technique d’échauffement dite Russe : Il s’agit de contractions statiques d’environ 30 secondes répétés plusieurs fois sur chacun des groupes musculaires des membre inférieurs.
Cette méthode d’échauffement nous a été expliquée récemment par un collègue de travail instructeur sportif chez les pompiers. Elle a été mise au point par les Russe afin de préserver au maximum le potentiel physique des athlètes au court de l’échauffement.
Je la trouve particulièrement intéressante pour certain ultra comme l’UTMB où la montée en intensité cardiaque n’ai pas forcement nécessaire et où il est indispensable de se présenter sur la ligne de départ bien à l’avance pour être sur de se placer à l’avant du peloton lors du coup de feu (ou plutôt de Vangelis). Comme il n’est pas nécessaire d’être en mouvement pour la réaliser on peu donc arriver 1 heure avant et faire ses petites contractions sans bouger de place.
Ici je complèterais le tout par quelques petites accélérations en côte et quelques gammes légère.
Me voici sur la ligne de départ au milieu de tous les seniors hommes. De par ma victoire au cross départemental de l’année 2009, je fais office de favori et homme à « abattre ».
La concurrence n’est pas celle des cross FFA mais il y a tout de même quelques coureurs de bon niveau avec qui il faut compter.
Coup de feu, c’est parti.
La course part vite, comme tout les cross d’ailleurs, souvent trop vite pour moi.
Mais là des les premiers hectomètres je me retrouve en tête, détaché de quelques longueurs, en compagnie de Gaël, pompier, mais surtout compagnon de club et parfois d’entraînement : Nous faisons quelques fois des séances de PPG commune avec notre entraîneur Didier Zani.
Après environ 1500m de course sur un chemin plat et très roulant, se présente la première difficulté. Une côte raide et très gadoue qui serpente à travers un champ de pêchés sur environs 500m. Nous passons d’une moyenne de 16à 17 km/h à une allure bien plus faible.
Je met les « crabots » et cherche l’adhérence sur les bordures du chemin enneigées mais plus stables que la boue.
Malgré ce terrain peu appréciable mes sensations sont excellentes, identiques à celles ressenties lors des « grand jours » de forme.
Arrivé en haut de là difficulté je me rend compte que mon compagnon est décroché et l’encourage à faire l’effort.
Je bascule sur un mono trace très beau et très gras (10cm de boue) au profil descendant. Je m’y fais vraiment plaisir.
Celui-ci débouche sur un bout de route qui monte sec sur 200m. Puis c’est la bascule pour une longue descente plutôt raide elle aussi et toujours très grasse.
Je « lâche les chevaux » et dévale à grandes enjambées en direction du village, point de départ.
A l’arrivée dans le bourg, nous terminons la boucle par une monté très sèche sur 200m de route environ et une descente tout aussi raide mais sinueuse et couverte de boue.
Dans cette dernière partie reconnue à l’échauffement, je prends vraiment du plaisir à me sentir autant en forme et à voir mes jambes avaler les difficultés avec tant d’efficacité. Les encouragements de tous les spectateurs et surtout des Jeunes Sapeurs Pompiers (les Cadets) ne font que décuplé ma vélocité.
J’estime mon avance à environ 1mn et j’attaque la deuxième boucle en toute sérénité.
Ces 4.3 derniers kilomètres identiques aux précédents ne seront que pur plaisir.
Je ne ferais que maintenir mon effort en côte et sur les plats et le relâcher légèrement dans les parties descendantes avec une petite arrière pensée pour la journée du lendemain qui risque d’être plus difficile à « négocier ».
Je termine ainsi en tête de ce Cross départemental 2010 en accentuant encore mon avance d’une bonne minute (2mn19s sur le 2ème), avec un temps final de 35mn40s. (parcourt de 8km650 et 240m+).