Mes pieds en restent insensibles pendant une bonne vingtaine de minutes.
Dans ces conditions hivernales, je suis bien content de mon choix vestimentaire et, une fois de plus je reste chaudement protégé par ma Veste Lafuma Speed Trail qui s'avère un véritable "cocon de survie".
Malgré de telles conditions les spectateurs sont là et boostent ma progression. J'ai même l'honneur d'être mitraillé (de photos) par Dawa qui suit la course.
Par moment c'est 10 bons cm de neige qui "amortissent" mes pas.
87ème km un dernier "îlot" de chaleur (point d'eau) avant la descente finale. Anne-Sophie m'y attend et m'informe qu'au Lac Gaëtan alors 2ème est passé avec 40mn de retard.
Je repars donc serein et relâche légèrement l'effort au profit de plus d'attention dans les descentes, rendues délicates par la neige.
12km plus tard me voici enfin à l'entrée de la citadelle médiévale de Désaignes !
Le village plus qu'animé par les arrivées incessantes du 57km et du 34km m'offre un accueil chaleureux et triomphant !
Quel plaisir que d'en finir et quel regret que ce soit déjà terminé !!
 
Après une bonne douche bien chaude et une bonne collation, mes pensées sont déjà dans le Grand Raid Occitan fin Mai qui sera le prochain rendez vous sous le soleil de l'hérault mon « païs » natal.
 

       Ultra Ardéchois 2013
       "Running on the Storm"
 
   27 avril
 
2004, ma première participation à l'Ardéchois et à un trail version longue. Je boucle les 58km de l'époque en 7h30. Ce sera certainement pour moi le début du "virus"...
Je participe ensuite à toutes les éditions jusqu'en 2009. Une coupure pendant deux saisons et me revoilà en 2012 sur l'Ultra où nous finissons main dans la main avec Cyril Cointre en 2ème position derrière Antoine Guillon.
2013, de retour sur L'Ultra avec une saveur particulièrement humide et hivernale jamais rencontrée pour moi jusqu'ici sur cette course.
Arrivés la veille en famille, nous hébergeons chez Bruno et Marie Costecalde piliers de l'organisation et pour Bruno, coureur de toujours. Comme l'an dernier, ils nous réservent un accueil chaleureux et attentionné.
Depuis plusieurs jours, la météo n'est pas très optimiste, mais avec les 25°C enregistrés durant la semaine on à du mal à croire que la neige devrait être au rendez vous. Mais aux vues des dernières infos prises en soirée, je décide de partir "couvert": T-shirt Speed Trail avec manchettes, corsaire plus manchons et surtout Veste Speed Trail que je sais au top dans ce genre de conditions difficiles.
 
4h00 pétante, départ sous les flambeaux et... la pluie.
Comme l'an passé, nous nous retrouvons un groupe de trois coureurs détaché en tête de course: Sébastien Talloti (team Quéchua), Olivier Gaëtan (breton de souche ami et ex-coéquipier de David Pasquio pendant leurs années de foot à haut niveau) et moi.
Rapidement nous creusons l'écart et plus que vigilants au balisage nous progressons rapidement à travers la forêt Ardéchoise. Le sommet de la première difficulté du jour est marqué par un passage "freeride" à travers bruyères et genets pour atteindre le pied d'impressionnantes  éoliennes qui dominent la vallée. Cela nous rajoute un petit bonus de dénivelé de quelques dizaines de mètres.
Dans les premières descentes j'apprécie la puissance des 550 lumens de ma frontale Silva Runner. Avec  seulement 62g sur la tête (sans la batterie, qui rajoute tout juste 100g) je reste épaté par une telle qualité d'éclairage !
A l'approche de la descente sur la ruines de Rochebonne, j'explique à mes compagnons de course notre petite "rallonge" (environ 15mn de plus) de l'an passée due à nos "papotages" étourdis dans ce secteur du parcours. Mais cette fois pas de problème, nous somme engagés dans la bonne direction.
La descente déjà très technique est rendue périlleuse par la pluie nous obligeant à ralentir.
Mes Chaussures, les Lafuma Trail Run, m'assurent une bonne accroche malgré les roches détrempées et les dévers herbeux. Cela m'offre un relatif confort de progression et des économies d'énergie considérables pour la suite.     
 
Nous arrivons au premier ravitaillement, St Jean de Roure où Anne-Sophie m'attend pour un échange de sac et une soupe jambon patates réchauffante.
A peine une minute me suffit pour repartir à la marche afin d'attendre mes deux compagnons... car aux vues des conditions rester ensemble encore quelques kilomètres est plus prudent.
Notre progression se poursuit sous une pluie incessante.
Passage à Sautereau km 34 puis, après 4h28 de progression (un bon 10km/h de moyenne) nous voilà au 2ème ravitaillement, km 45.
A notre arrivée au ravitaillement, les bénévoles et nos assistances respectives sont surpris de nous voir aussi tôt et se retrouvent quelques peux bousculés, mais efficaces.
Je repars à nouveau tranquillement à la marche en attendant mes coéquipiers.
Gaëtant m'emboite le pas mais Seb prend plus de temps et nous ne le revoyons pas revenir dans ce début de montée très raide.
2,5km et 500m+ plus tard, je passe en tête au sommet des vestiges de Rochebloine sous les premiers flocons : Gaëtan préfère rester un peu plus en dedans pour assurer la suite.
Je décide de prendre mon rythme et de poursuivre seul l'aventure.
Une succession de deux belles bosses environs 500m+ chacune nous font traverser la vallée du Doux nous offrant de beaux paysages malgré la neige et le vent qui singlent mon visage.
 
Sur cette section où s’enchainent de longues montées entre 10 et 15% de pente je réalise à quel point les séances de VMA en côte programmées par Jean Claude Banfi (mon entraîneur) m’ont fait progresser : là où il y a un an je marchais à la peine derrière Antoine et Cyril, je me retrouve maintenant à courir tout du long… quel plaisir !
 
20km après le Ravitaillement 2 me voilà à Rochepaule ravitaillement 3, km 64.
A mon entré dans le village les Cloches de l'église que le parcours traverse, sonnent à tue-tête. Les spectateurs sont au rendez-vous et les encouragements aussi.
Cela réchauffe autant que la délicieuse soupe de ma chérie. Je prends un tout petit peu plus de temps pour m'alimenter et récupérer de la dernière montée plutôt raide et éprouvante, d'autant que la neige tombe et l'air s'est considérablement refroidi.
La portion suivante s'annonce frigorifiante avec, après la dure montée sur le plateau Ardéchois le tour du Lac de Devesset et la traversée du plateau jusqu'à St Jeure d'Andaure où la neige c'est installée pour de bon (5 à 10cm par endroit).
Le passage autour du Lac est mémorable : neige, bûrle, eau glaciale jusqu'aux cuisses par moment... je boucle cette section en conseillant à un membre de l'organisation de neutraliser cette section qui s'avère plus que risquée.
RenaudRouanet.fr
Liens utiles