Au cours de ces 15km de verdure, mes jambes accusent le départ rapide du début de course et aussi la chaleur pesante (l’une des premières) en se Dimanche de Juin.
Vincent (Delebarre) revient sur moi très progressivement mais sûrement, et me passe en me proposant de m’accrocher et faire course commune. Mais les deux « piquets » qui me portent s’y refusent et me privent de cette joie.
Lorsque j’arrive au troisième ravito, Vincent en repart. Annie, me « tend ma musette » et me voilà reparti pour le 19 derniers km.
Ce final débute par les prairies des Gagères, vaste espace verdoyant, vallonné et truffé de scialets et autre curiosités géologiques. Nous passons même au pied d’une sorte de « sanctuaire » où ont étés érigés de nombreux cairns massifs et imposant, tel des dolmens pointant le ciel. Le tout au beau milieu d’une belle pelouse rase : Ambiance Celtique…
Après 5km dans ces merveilleux paysages, pointe la dernière difficulté de la course : Serre Plumet.
Constituée dans un premier temps d’une montée raide sur sentier larges (env. 1 km), suit une portion plus roulante sur les pistes de fond qui nous amène dans la Pelouse d’herbounouse tout aussi splendide que celles précédemment traversées.
Dans cette continuité j’aborde la montée (très raide) finale au sommet de Serre Plumet.
J’en profite pour admirer la vue à 360° qu’offre la partie sommitale.
A ce moment je me sens vraiment « cuit », complètement déshydraté.
J’accuse le coup, par manque d’habitude de fournir un tel effort sous ces premières chaleurs.
La descente finale jusqu’à l’approche de l’arrivée est à mon sens la partie la plus raide et technique du parcours.
Avec la fatigue cela en fait là, difficulté majeure.
Les 5 à 6mn de retard sur Vincent ne ferrons que s’allonger.
En bas de cette descente, il reste 4.5 km pour rallier l’arrivée.
De gros effort me seront nécessaires pour maintenir une allure modérée et ne pas me laisser aller à marcher (même sur le plat).
Je pense alors aux concurrents qui passeront là dans 2, 3 ou 4 heures ! Ils ont autant voir plus de mérite que les premiers…
J’en finis de ces Drayes du Vercors, si belles mais si dures, complètement lyophilisé, et bien éprouvé par cette chaleur, avec un temps de 6h15 en troisième position, derrière Vincent Delebarre, 2ème en 6h4mn et Dawa vainqueur en 5h54mn.
Je tiens à remercier tous les bénévoles qui ont œuvrés pour que cette manifestation se déroule à merveille ainsi que tous les coureurs qui ont répondus présents pour que cette édition ne soit que plus réussie encore.
Merci à tous, et l’an prochain je l’espère.
Prochain rendez-vous : le Tour des Glaciers de la Vanoise, le 4 juillet à Pralognan (72km et 3800m+).