Crédit Photo : Nadine Banfi
Les trois mousquetaires : Renaud, Mick et Chales.
La 6666 occitane :
Voici un petit résumé de la 6666 Occitane qui s’est déroulée le WE du 23 au 25 Avril 2010 dans cette belle région sauvage et authentique du Haut Languedoc, ma région natale.
 
Vendredi 23, 20h30.
Nous arrivons à Vailhan, village départ de la course et lieu de résidence d’Antoine Guillon l’un des deux organisateurs en chef  (avec Pascal Llagone).
Je suis très heureux de prendre le départ de cette course pour de nombreuses raisons :
-Elle a lieu dans mon département d’origine et passe à quelques encablures de mon village d’enfance.
-Nous participons avec Mickaël et Charles, deux copains plus que proches, à la version      relais à  trois, ce qui est d’autant plus motivant que l’on  ne court pas que pour soit mais aussi pour les collègues, à qui je suis très fier de faire découvrir  « Moun Païs ».
- C’Est, LA course, d’Antoine équipier du Team Lafuma Trail (bien avant moi) course, qui plus est sponsorisée par Lafuma.
-Je retrouve sur cette course de nombreux amis tel Pascal Blanc et sa compagne, Jean Claude et Nadine Banfi ainsi que pas mal de coureurs que j’ai toujours le plaisir de revoir sur les Trails.
 
Nous sommes un peu en retard, pas le temps de s’échauffer, c’est ma chérie Anne-Sophie qui me récupère le dossard que « j’enfile » 15 mn avant le départ.
Je retrouve sur la ligne de départ des visages familiers, des amis proches, mes coéquipiers relayeurs et surtout cette ambiance de départ, subtil mélange de joie, d’angoisse, et d’excitation.
Plus que quelques dizaines de secondes et la « meute » sera lâchée.
J’en profite pour un dernier ajustement de ma toutes nouvelle lampe Silva X-Trail Plus un vrai petit bijou qui m’a gentiment été mise à disposition par SILVA France dans le cadre de tests terrain.
 
    3,2,1… et c’est parti !
Nous voilà en route vers l’imposant Carroux qui nous attend d’ici une cinquantaine de kilomètres environ.
Sous le crépuscule Vailhané nous franchissons en tête la première difficulté qui n’est autre que la côte d’environ 100m+ dans laquelle Antoine réalise ses séances de seuil (il la répète lui, une dizaines de fois de suite).
Je suis en compagnie d’Eric Antérieux (organisateur de l’Hivernal Trail) qui est lui aussi en relais par trois.
J’apprécie dans cette côte l’efficacité de mes «  Moonrace » qui s’avèrent bien plus à l’aise dans ce terrain humide et glissant que les chaussures de mon compagnon de route.
Nous sortons de la difficultée détachés de nos poursuivants.
Eric me signale qu’il n’a pas trop de volume dans les jambes et préfère lever le pied pour faire face à la suite de notre aventure.
Je prends donc le large au profil d’une descente technique que j’aborde « plein gaz ». L’accroche de mes chaussures m’apporte un réel avantage. Sensations de sûreté et de confort vraiment agréable qui me permettent de réaliser une descente très rapide.
Les kilomètres défilent alternant des portions  roulantes entrecoupées de parties techniques et  très végétales au milieu des « Bartas » héraultais.
Malgré quelques hésitations, dues à un manque de pastilles réfléchissantes, je réalise l’énorme travail de balisage fait par l’organisation.
Me voilà à l’approche de Faugère, premier ravitaillement où je retrouve avec grand plaisir mes coéquipiers ainsi que ma chérie qui remplit  ma poche à eau.
   
Je repars prêt à en découdre avec moi-même sur la deuxième moitié de mon relais.
Tout se passe bien avec une avance de 3 à 4 mn sur mes poursuivants.
Seule ombre au tableau, je traîne depuis le départ des problèmes intestinaux sûrement dus entre autre à un dernier repas trop copieux, comme en mes habitudes, et au stress de la compétition.
Je gère plus ou moins bien se problème depuis le départ sauf que, du coup, je me sous-alimente et cela m’inquiète.
Je parviens à avaler un gel au bout de 2 h de course mais ça gargouille de plus en plus.
 
La deuxième partie jusqu’à Lamalou est plus pentue.
Je retrouve Pascal (Llagone)  sur un carrefour, qui m’encourage et m’annonce une belle avance sur les autres coureurs.
 
Passées les trois heures de course, je commence à ressentir d’affres sensations de déshydratation. Et pour cause je n’ai bu en 3h qu’environ 800ml de boisson dont un bon tiers dans le dernier quart d’heure.
A cela se rajoute d’horribles coliques qui me tordent les « boyeaux ».
La soif me pousse à boire et les maux de ventre à m’arrêter …. au petit coin !!
Une fois, deux fois puis, soulagé, je repars les jambes bien plus légères et décontractées.
 
Pendant se désagréable épisode, j’accuse un peu le coup et y laisse quelques minutes.
Pas d’inquiétudes pour autant car au profil de vue plongeantes sur le chemin parcouru, je ne vois toujours rien venir.
Malgré une soif intense qui me force à boire et reboire encore je relance ma course et profite de l’accalmie intestinale pour remettre une couche dans les portions en descentes techniques.
La nuit ne me dérange pas car avec les 140 Lumens de ma Silva j’y vois comme en plein jour. Un vrai régal !
 
3h30 de course, je reprends un gel et … plus de boisson !
Grosse erreur car si je ne bois pas un peu d’eau rapidement je risque de m’exposer à des troubles intestinaux encore plus sévères que les précédents.  
 
Ouf ! 15 mn plus loin me voilà au dernier point haut avant la descente sur Lamalou (point de relais) et, par chance, les deux signaleurs en poste me dépannent avec une bouteille d’eau que je bois en partie sur place et remplis ma poche avec le reste.
Je dévale  vers Lamalou réhydraté avec comme objectif de passer mon relais à Mickael avec un maximum d’avance.
Mission accomplie en 4h17 de course pour 45km et pas loin de 2000m+.
Eric Antérieux,  donnera le relais à son coéquipier un bon quart d’heure plus tard.
 
Mickael poursuit donc par 28km et environ 1700m+ dans l’imposant Carroux.
Pour ma part, après un bon ravitaillement solide et liquide, je me rends à Colombière (15km plus loin sur le parcours)  pour baliser une portion du tracé qui a été sauvagement débalisée.
 
Je recroise ainsi Mick qui me double juste à la fin de portion dé balisée. Il monte en direction de la Fage tel un grimpeur du Tour de France dans l’ascension de l’Alpe d’Huez.
Je redescends vite au véhicule ou Anne-Sophie dort pour me rendre maintenant à Bardoux (km 78), petit hameau perdue au milieu de nulle part, où je reprends la suite de « l’ouverture » du tracés (vérification du balisage) comme convenue avec Antoine.
J’avais prévue de rallonger un petit peu (15km) après mon relais afin d’accumuler une « larme » de volume en plus. A cette annonce, Antoine en à donc profité pour me proposer de joindre l’utile à l’agréable…
 
Et, pendant ce temps mon petit Mick passe le relais (après avoir broussaillé quelques minutes) au doyen de notre belle équipe : Mr Charles.
 
Le voici donc lancé à mes trousses depuis Mons, sur la fin de la partie Carroux.
Il me doublera à l’approche d’Olargues,  Km 89 fin de ma petite escapade balisage.
Il est 7h30, le jour est bien levé, ma Chérie est là les trais tirés par une petite nuit de sommeil entrecoupé.
Charles est passé au ravitaillement depuis environ 30mn et toujours pas d’autre coureur en vue.
Je savoure se moment de relâchement et en profite pour me ravitailler afin de reconstituer les réserves bien mises à mal.
Nous reprenons la route pour voir passer et ravitailler Charles à Vieussan (Km 103),
Il y arrive avec de l’avance sur les prévisions d’Antoine et une facilité déconcertante.
Remplissage du Camel, une petite collation et le voilà reparti pour les 15 derniers km.
 
Nous filons donc à Roquebrun  l’arrivée, où un sympathique marché paysan se met en place.
 
Tout le monde est là dans l’attente des premiers concurrents.
Et le premier à pointer le bout de ses baskets c’est notre Charlie national que nous allons récupérer pour finir bras dessus bras dessous les derniers mètres de cette magnifique aventure en pays Héraultais.
 
Merci aux organisateurs ainsi qu’aux bénévoles pour leur accueil et tout le travail qu’ils ont fournis pour que ce Trail soit une vraie réussite. Merci à Mickael et Charles d’avoir accepté de participer ensemble. Et surtout Merci à Christine et Anne-Sophie de nous avoir suivis…. Jusqu’au bout de la nuit !
Résultats et infos :  http://www.6666occitane.fr/accueil_016.htm
 
Prochain rendez-vous : Le Merrel Oxygène Challenge, du 13 au 16 mai au Liorant (Cantal). www.oxygenchallenge.com/
RenaudRouanet.fr
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